La biologie offre aujourd’hui de précieuses indications en ce qui concerne le risque de cancer. Ces marqueurs seraient perturbés chez beaucoup de malades… et chez des sportifs de haut niveau.
Lorsqu’on demande aux spécialistes quel est le minéral ou l’oligo-élément dont le déficit concerne le plus nos concitoyens, leur réponse ne manque pas de surprendre. Ils ne désignent pas le fer, ni le magnésium, ni le calcium, mais un autre élément bien moins connu : le sélénium. Qui est-il, à quoi sert-il et qu’en est-il des sportifs ?
Dans l’arsenal des outils dont dispose le sportif moderne, la biologie n’est pas le moins performant. Mais c’est aussi celui qui se prête le plus à des spéculations, à des extrapolations hasardeuses ou à des contresens monumentaux. Depuis une dizaine d’années, je m’appuie sur des outils biologiques qui permettent de toucher du doigt la « charge interne » subie par l’organisme de l’athlète.
Entretien réalisé par Brigitte Karleskind rédactrice en chef de Nature Sciences Santé Brigitte Karleskind : La reprise d’une activité physique, voire sportive, après être resté sédentaire pendant de longues années va-t-elle provoquer un déséquilibre au niveau du statut antioxydant, au moins au début ? Denis Riché : Je ne pense pas. Depuis une dizaine d’années, je regarde de près les marqueurs du stress oxydant chez les sportifs et, en particulier, dans un modèle...